Deux PCéennes à l’honneur

 
12/10/2016

Depuis bientôt 10 ans, Les Bourses l’Oréal UNESCO ont récompensé plus de 170 jeunes chercheuses en France. Reconnaissance scientifique, mais aussi soutien à ces femmes de sciences, le prix constitue un tremplin personnel, mais est surtout l’occasion de montrer que la Science est aussi un métier de femme. Les prix seront remis à l’occasion de la journée « Génération Jeunes chercheuses » le 12 Octobre à L’institut Pasteur.

Cette année, deux diplômées de l’ESPCI Paris ont décroché la précieuse bourse et font parties des 30 lauréates : Pascaline Hayoun, en thèse CIFRE entre le laboratoire Sciences et Ingénierie de la Matière Molle à l’ ESPCI Paris et Saint-Gobain, ainsi que Charlène Gayrard, en thèse à l’Institut Jacques Monod (CNRS, Université Paris Diderot). Pascaline étudie des systèmes fluidiques, et notamment des écoulements à travers des tubes en plastique. Les enjeux sont nombreux, notamment pour les poches de perfusion ou les environnements de culture cellulaire. Charlène quant à elle s’intéresse aux forces mécaniques subies par les cellules vivantes au cours de leur vie. Elle a mis en lumière le rôle de deux protéines, dont le dérèglement de fonctionnement est impliqué dans de nombreux cancers.

Des équipes mixtes sont une force

Pour les deux lauréates, la bourse offre une véritable visibilité mais aussi une reconnaissance d’un long travail. Avec 15 000 euros de dotations, les deux jeunes femmes vont promouvoir leurs sujets de recherche lors de conférences scientifiques, et Charlène pourra en bénéficier pour sa 4e année de thèse. Les deux scientifiques s’accordent aussi sur l’apport des femmes en science : pour elles des équipes mixtes sont une force et permettent de multiplier les manières d’appréhender un problème.

FOCUS SUR LES LAUREATES

Pascaline Hayoun

© Fondation l’Oréal

Issue d’un environnement non scientifique, Pascaline a fait preuve d’une curiosité insatiable pour trouver sa voie. Celle-ci l’a conduite à l’ESPCI Paris, où elle a pu bénéficier d’un environnement exceptionnel notamment du point de vue expérimental pour développer ses connaissances scientifiques. Elle a naturellement poursuivi par une thèse, financée par Saint-Gobain. Cette thèse a été une véritable formation pour elle, et lui a permis d’explorer des problèmes théoriques complexes découlant d’observations expérimentales. Ses recherches l’ont même amené à déposer un brevet sur l’un des systèmes qu’elle a développé. Pascaline, ravie d’être récompensée, espère par son témoignage encourager les jeunes filles à choisir la voie scientifique, en particulier celle du métier d’ingénieur.

Découvrir ses travaux :
article sur le site de l’ESPGG
vidéo explicative

Charlène Gayrard

© Fondation l’Oréal

Attirée par le monde de la recherche en physique et en chimie, Charlène a opté pour l’ESPCI. Elle y a également découvert la biologie et un vif intérêt pour la complexité du vivant. Elle a finalement choisi la biophysique, et le laboratoire Jacques Monod pour effectuer sa thèse sous la direction de N. Borghi, lui-même ancien de l’ESPCI Paris. Au sein d’une équipe très diversifiée, elle étudie des problèmes de « mécanotransduction », c’est-à-dire la réponse de cellules à une contrainte mécanique.
Comme de nombreux doctorants en biologie, sa thèse va se poursuivre par une quatrième année, et ce prix est un vrai coup de pouce pour elle. C’est aussi un regain de motivation pour poursuivre sa carrière académique.
Charlène s’investit par ailleurs au CRI, qui propose aux jeunes un apprentissage par la recherche. La bourse sera également l’occasion pour elle de discuter avec de jeunes élèves, les aider à croire en eux et à se forger leur image des sciences, différente de celle perçue par la société.

Haut de page