PC’up, un incubateur deeptech en pleine expansion

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17/04/2020

Depuis sa création en 2015, 21 start-up ont été lancées grâce à l’incubateur PC’up. Labellisé par la Ville de Paris, ancré dans un écosystème riche et très favorable, PC’up s’étoffe depuis, sous l’impulsion de Manon Pommier, Manager PC’up et d’Élodie Tramoy, start-up Development Manager, recrutée en 2018 pour enrichir l’accompagnement des start-up. Rencontre avec ces deux femmes qui accompagnent des porteurs de projets à haute valeur technologique et dévoilent aujourd’hui le nouveau logo de l’incubateur.


Manon Pommier et Élodie Tramoy

Pourquoi un incubateur dans une école ?

Elodie Tramoy : L’ESPCI possède un écosystème incroyable ! Un mélange de recherche fondamentale et appliquée dont de nombreuses technologies tournées vers l’innovation rendent cette école unique. L’incubateur, à l’époque de sa création, s’affichait comme évident vis-à-vis des nombreux spin-off qui émergeaient des laboratoires de recherche. Il est désormais un levier incontournable pour la plupart des grandes structures d’enseignement et de recherche. Il apporte de la visibilité, à la fois sur les recherches menées en interne mais aussi sur la capacité à transformer ces découvertes en innovations qui peuvent impacter fortement nos vies quotidiennes.




Manon Pommier : Nous nous plaçons à l’interface entre éducation, recherche et innovation et le terreau est très fertile. Il y a une vraie imprégnation de la culture entrepreneuriale, en particulier dans les laboratoires. D’ailleurs, la valorisation des découvertes de la recherche fait partie de l’ADN de l’école : le “i” d’industrielles n’est pas là par hasard, et de grands noms comme Marie Curie ou Paul Langevin autrefois, Pierre-Gilles de Gennes ou Georges Charpak hier, mais aussi Mathias Fink, Jérôme Bibette, Mickaël Tanter ou Andrew Griffiths aujourd’hui, travaillent avec ce souci permanent de la valorisation de travaux de recherche.

À qui est destiné l’incubateur ?

MP : Nous ne sommes pas exclusifs. Bien sûr l’école possède des laboratoires très féconds en terme de start-up, mais nous accueillons également des sociétés qui sont nées ailleurs. Un jury de sélection se réunit pour choisir les projets qui sont porteurs.

ET : La plupart de nos créateurs de start-up sont des chercheurs chevronnés, ou des post-doc, qui ont besoin d’un réel accompagnement. En fonction de leur appétence, ils deviennent CEO en se formant au management et à la gestion d’entreprise, ou s’orientent vers la fonction de CTO et s’associent à un CEO, qui vient souvent du milieu industriel. PC’up a la particularité d’être un incubateur deeptech, c’est à dire que nous accueillons des sociétés issues de laboratoires de recherche développant une innovation de rupture et contribuant à résoudre les grands défis du XXIe siècle.

MP : Et il y a une cible particulière que nous aimerions atteindre : nos brillant-e-s étudiant-e-s ! Il y a une vraie fibre entrepreneuriale à développer chez eux.

Justement quel est votre lien avec les étudiants et l’école en général ?

MP : Les étudiants sont un vivier important de recrutement. De nombreuses offres de stages ou d’emplois circulent parmi les élèves, et nous organisons des rencontres avec les start-up. Par ailleurs, l’écosystème de l’école est un véritable bouillon intellectuel pour nos incubées. Il y a une multitude de conférences scientifiques au cours de l’année, et les laboratoires restent ouverts.

En quoi consiste l’incubation ?

MP : En pratique, nous préparons un parcours immobilier pour chaque start-up en fonction de son stade de développement. Certaines sont directement implantées au cœur des laboratoires, d’autres disposent de leurs propres locaux, adaptés à la deeptech. Nos start-up ont ce besoin d’avoir un espace laboratoire ce que nous leur proposons. Pour répondre à ce besoin, nous avons un accord avec l’Institut Pierre-Gilles de Gennes (IPGG) pour que nos incubés aient un accès privilégié à leur plateforme technologique. Nous offrons un accompagnement collectif des start-up : témoignages d’anciens incubés, rencontres entre CEO, ateliers et des formations en fonction des besoins recensés.
Nous accompagnons autant que possible les chercheurs qui pour certains découvrent le monde de l’entreprise. Mais nous avons désormais quelqu’un qui peut les aider à surmonter ces difficultés puisqu’Élodie nous a rejoints.

ET : En effet, nous accompagnons les start-up dans leur quotidien : qu’il s‘agisse de suivre ou challenger leur business model, de vérifier que les applications de la technologie qu’elles développent sont en adéquation avec un marché réel. Nous faisons également intervenir des experts (avocats, cabinet de propriété industrielles, RH...) qui discutent en rendez-vous individuel avec nos start-up incubées pour des conseils en fonction de leur problématique.
L’incubateur PC’up, c’est aussi aider les sociétés à trouver des financements via des appels à projets et des rencontres avec des investisseurs. Des projets avec PSL sont également en co-construction, où l’ESPCI tient une part active. Le dernier en date, PSL Tech Seed qui permet à nos start-up d’accéder à d’autres possibilités de financement en complément d’une levée de fonds. Enfin, nous cherchons à identifier des projets à développer entre les start-up et les laboratoires, notamment pour répondre à des appels européens ou à des appels à projets ANR.

Quels sont les grands enjeux de l’incubateur ?

MP et ET : Nous en avons plusieurs. D’abord il est important de réellement structurer notre programme d’accompagnement. Cela permet de rassurer les candidat-e-s potentiel-le-s et de mieux détecter les bonnes idées. Bien sûr notre ambition reste de faire prendre de l’ampleur à l’activité de l’incubateur, qui pourrait par exemple accompagner les start-up sur une plus grande durée au cours de leur développement. En effet nous souhaitons les aider davantage sur leur phase de pré-industrialisation, aussi bien sur la partie technique (du prototype à la série) que sur l’accompagnement marketing / stratégie indispensable à cette étape de la vie d’une start-up.

PC’up renouvelle aujourd’hui son identité visuelle, comment a-t-elle été conçue ?

Le nouveau logo de l'incubateur

ET : Notre précédent logo, inchangé depuis la création de PC’up, mêlait le bleu et le rouge de la charte graphique ESPCI avec une construction verticale. Nous avions une problématique d’usage. Il nous fallait donc un logo combiné qui permette de faire figurer le nom de l’incubateur tout en incorporant une image que l’on puisse détacher facilement sur certains supports.

MP : Nous avons donc travaillé avec la direction de la communication sur un nouveau design plus moderne en adéquation avec nos ambitions stratégiques actuelles. L’objectif était de conserver la symbolique de notre ancrage dans l’écosystème ESPCI. Cela s’est traduit par l’emploi de la forme du blason comme point de départ pour intégrer le ‘up’ mais aussi par la conservation de la couleur bleu marine. Depuis sa création, l’offre de PC’up a évolué tout en continuant d’apporter un accompagnement à la carte permettant ainsi à ses start-up de monter en puissance. Dans la continuité de cette démarche, le ‘up’ a été mis en exergue au cœur d’une pastille visuellement plus impactante. Les lettres ‘U’ et ‘P’ se répondent en symétrie inversée de façon oblique pour incarner la logique de dynamisme que nous apportons à nos start-up. En guise de trame de fond, un réseau filaire transparait et fait écho à notre positionnement en matière de deeptech. Vous pourrez d’ailleurs constater que les lettres ‘PC’ s’y sont subtilement glissées !

Pour télécharger le nouveau logo de PC’up, c’est par ici :
https://dl.espci.fr/ticket/5621b8e3a737aa3274926cfde4f1dfc8





ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHYSIQUE ET DE CHIMIE INDUSTRIELLES DE LA VILLE DE PARIS
10 Rue Vauquelin, 75005 Paris