Guillaume Pakula, fondateur du projet Celsius et ancien étudiant de l’école

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14/11/2023

« Fondateur » de Projet Celsius, cabinet d’expertise scientifique et pédagogique spécialisé dans les enjeux environnementaux, Guillaume Pakula est diplômé de l’ESPCI depuis 2016. En janvier 2023, il a assuré un cours de transition écologique qui a remporté un très grand succès au sein de l’école.

D’où vient votre passion pour les sciences ?
Dès mon enfance, dans un tout petit village rural de Picardie, j’ai cherché à comprendre le monde qui m’entourait. Alors j’ai adoré les maths, puis encore plus la physique, qui m’apaisait en apportant des réponses rationnelles à mes questionnements. Je trouvais que la physique permettait de comprendre les phénomènes et de prévoir à minima ce qui pouvait arriver.

Vous êtes un alumnus de l’ESPCI. Quel est votre parcours professionnel ?
Déjà, mon parcours d’études est atypique, puisque j’ai fait deux ans à l’Institut d’Optique avant d’intégrer la 2e année de l’ESPCI. Après le master, j’ai fait un stage de 6 mois en Suisse, sur du développement de logiciel pour une application de microscopie, puis ma thèse, en 3 ans, au Laboratoire d’optique et biosciences de Polytechnique. Enfin, ma prise de conscience écologique a déterminé la suite de mon parcours, avec la création de Projet Celsius.

Pourquoi avez-vous souhaité revenir à l’école en tant qu’enseignant ?
Par projection, peut-être. Je trouvais pertinent de venir parler à l’étudiant que j’étais quelques années auparavant. J’avais une idée très claire de ce que j’aurais aimé qu’on nous dise sur la transition écologique et je pouvais proposer une synthèse de tous les questionnements auxquels je m’étais confronté. J’étais heureux de revenir à l’école pour avoir un impact, essayer de mobiliser, sensibiliser, expliquer autour de la thématique du climat. Et puis, quelle chance de pouvoir enseigner dans une école aussi prestigieuse, où on a été soi-même élève quelques années auparavant !

Comment votre enseignement, centré sur la transition écologique, a-t-il été perçu par les élèves-ingénieurs ?
Cette première expérience, qui sera reconduite en janvier prochain, était aussi pour moi un enjeu pédagogique, et je crois que c’est plutôt réussi. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les étudiants eux-mêmes, à travers l’évaluation du cours et des TP. J’en suis d’autant plus satisfait, que l’attente était très forte, avec un amphithéâtre plein à chaque fois, et que les enjeux sont de taille.

Quels souvenirs gardez-vous de vos études à l’ESPCI ?
Ce qui m’a marqué tout d’abord, c’est le prestigieux héritage intellectuel de cette école, qui possède une aura dont on n’a pas forcément conscience à l’extérieur. Puis, la proximité avec l’environnement de recherche : on est en permanence en contact avec des chercheurs parmi les meilleurs dans leur spécialité et qui ne demandent qu’à partager leur passion. La variété des sujets abordés, aussi, qui m’a un peu décontenancé au début, mais qui finalement fait toute la richesse de cet enseignement pluridisciplinaire. Enfin, étant donnée la dimension assez réduite des promotions, l’esprit de corps y est vraiment très fort.

Qu’avez-vous gardé de l’ESPCI qui vous a guidé et vous guide encore dans votre carrière ?
L’idée de la porosité des disciplines entre elles est fondamentale pour moi. La formation interdisciplinaire de l’ESPCI me permet d’aller chercher l’information où elle se trouve, quel que soit le domaine scientifique.

Pour quelles raisons conseilleriez-vous l’ESPCI à un élève de Terminal qui aimerait les sciences ?
C’est vraiment la meilleure école pour qui aime les sciences sous toutes ses formes et qui ne veux pas s’enfermer tout de suite dans une spécialité. Et puis, la stimulation intellectuelle y est exceptionnelle !





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